Pourquoi envisager une Thérapie Psycho-corporelle ?
- Zoé Messinger
- 23 juin 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 févr. 2024
Identifier, mettre des mots et comprendre nos mécanismes de protection et schémas de répétition ne suffisent pas à les guérir.

La thérapie psycho-corporelle a pour but de créer un lien évident et guérissant entre le corps et l’esprit, entre psyché et soma. Nos sociétés modernes ont érigé notre mental comme entité supérieure et « toute puissante », déconnectant ainsi l’être humain de ce qu’il est : une conscience incarnée ou un corps conscient. L’un n’existant pas sans l’autre, l’un n’étant pas supérieur à l’autre, il semble évident que le processus thérapeutique englobe cette inhérente dualité. Cette idée est d’autant plus évidente que nous savons aujourd’hui que la majorité de nos névroses, souffrances, schémas de répétition prennent racine dans l’enfance, la toute petite enfance, et même la vie in-utéro.
Or, ces premières étapes de la vie échappent totalement à notre mental conscient, au langage, à nos facultés de contrôle et d’analyse.
Songez à votre premier souvenir, lui-même totalement subjectif, et à tout ce qui lui a précédé et succédé, et dont vous n’avez plus conscience aujourd’hui… Si notre mental conscient n’en garde pas de traces, notre inconscient et notre corps eux se souviennent. Ils gardent en mémoire nos traumas, nos frustrations, nos peurs, nos incompréhensions… et ils ne manquent pas de se rappeler à nous.
La thérapie psycho-corporelle s’inscrit en ligne directe avec les pensées freudienne et reichienne selon lesquelles la majorité de nos souvenirs douloureux sont refoulés dans l’inconscient et enregistré dans le corps. Certaines pathologies chroniques, maladies, douleurs, postures, somatisations, mais aussi insomnies, actes manqués sont là pour nous rappeler que le mental tout puissant n’est qu’un mythe sans fondement. Notre inconscient nous parle à travers nos rêves mais également à travers notre corps. Une douleur ou une maladie chronique, certaines postures, notre façon de marcher, parler, rire peuvent être le reflet inconscient de souvenirs, pensées ou traumas refoulés.
Tout ce que nous avons refoulé reste présent en nous.
Au-delà du refoulement, le corps que nous n’écoutons pas, que nous n’aimons pas, que nous n’habitons pas n’a de cesse de se rappeler à nous. Un corps mal aimé souffre de ne pas recevoir le soin, l’attention, l’écoute et l’amour dont il a besoin non seulement pour vivre, mais surtout pour exister. Heureusement, le non amour de soi, qui résulte directement de nos blessures d’enfant, n’est pas une fatalité.
Zoé Messinger.
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